Panorama église Saint-Valéry

Jacques-Emile Blanche et Varengeville-sur-Mer

à Varengeville-sur-Mer
1.8 km
2h
Facile
  • Dans ce village, jardins, parcs privés ou ouverts à la visite proposent des moments de pur bonheur.

  • « Varengeville, Varengeville ! Le bel endroit pour réciter de beaux vers, pour entendre de la musique...
    pour aimer » écrit Blanche en octobre 1930 dans un article consacré à l’auteur dramatique Georges de Porto Riche et le cimetière marin où il repose.
    Village bosquet cité dès l’époque gallo-romaine, il s’étire sur plus de deux kilomètres, traversé par deux rues parallèles qui ne laissent qu’à peine deviner les étroits chemins perpendiculaires où se nichent, entourés de grands arbres, de...
    « Varengeville, Varengeville ! Le bel endroit pour réciter de beaux vers, pour entendre de la musique...
    pour aimer » écrit Blanche en octobre 1930 dans un article consacré à l’auteur dramatique Georges de Porto Riche et le cimetière marin où il repose.
    Village bosquet cité dès l’époque gallo-romaine, il s’étire sur plus de deux kilomètres, traversé par deux rues parallèles qui ne laissent qu’à peine deviner les étroits chemins perpendiculaires où se nichent, entourés de grands arbres, de belles et vastes demeures, édifiées pour la plupart au XIXe siècle.
    Jardins, parcs privés ou ouverts à la visite, conservatoires d’essences rares ou d’hortensias bleus, proposent des moments de pur bonheur.
    Bon nombre de peintres tomberont sous le charme des effets de lumière sur la mer si changeante, à commencer par Eugène Isabey (1804-1886), fidèle à Varengeville entre 1850 et 1878. Les hautes falaises, le site de l’église Saint-Valéry, exceptionnel avec son cimetière marin (il aurait, selon certains, inspiré le poème Cimetière marin à Paul Valéry, en vacances à Hautot et non pas celui de Sète...) ont tenté le pinceau d’un Renoir, d’un Pissarro, de Braque (avait une maison dans la lande, il est enterré dans le cimetière), de Monet ; il exécutera 149 toiles entre Varengeville et Dieppe au cours de ses séjours en 1882, 1896 et 1897.
    Ils prendront ici chacun à sa manière « le soleil ou les embruns à pleines mains pour les jeter sur la toile »
    selon l’expression de Guy de Maupassant. André Breton, Louis Aragon trouveront refuge dans le calme
    et l’anonymat au manoir d’Ango, rare monument de la Renaissance, subsistant en Normandie.
Points d'intérêt
1 Les grands arbres près de la mare Canuel, Félicien Cacan (1880-1979) - collection particulière, D. R.
Cacan entre à l’Académie de la Palette où Jacques-Émile Blanche enseigne ; rapidement ils se lient d’amitié. Blanche invite son jeune élève à Offranville, dès 1905 et lui fait connaître les alentours. Cacan découvre la mer, les falaises, les chemins creux et les beaux arbres de Varengeville, il tombe sous
le charme et loue chaque année « la mare Canuel » (jolie maison à colombage du nom de son propriétaire). Il quittera « la maison du bonheur » à la mort de ses deux premiers enfants, en 1926, victimes d’une épidémie de tuberculose.
2 Les grands arbres près de la mare Canuel, Félicien Cacan (1880-1979)
3 Les enfants Mallet, Jacques-Émile Blanche (1861-1942) - 1906 Rouen, Musée des Beaux-Arts
Dans sa belle maison construite en 1897, Guillaume Mallet reçoit bon nombre de personnalités et d’artistes dont Blanche ; ils sont amis depuis le lycée à Paris et le resteront jusqu’à la mort du peintre. Ce dernier présentera à la famille Mallet, ses invités André Gide, Jean Cocteau qui évoque les lieux dans son premier livre Le Potomak. Des enfants Mallet, la petite Pascaline posera
pour un premier tableau suivi d’un second avec son frère André.
4 Les enfants Mallet, Jacques-Émile Blanche (1861-1942)
5 Varengeville – l’église Dieppe, Émile-René Ménard (1861-1930) - Château-Musée de Dieppe
Ménard et son épouse fréquentaient les Blanche ; une photographie de 1913 les voit réunis à Varengeville dans la vaste maison où le peintre avait son atelier. Blanche a peint le couple et leurs enfants, Annie et Jacques, en 1919 (Nantes, Musée des Beaux-Arts). Ménard recevait, dans le grand salon envahi
de toiles et de bibelots, tous les artistes résidant dans le village ou aux environs ; l’accueil était chaleureux, le bonheur habitait cette maison jusqu’aux années tragiques de 1923 et 1925 : le début de l’épidémie
de tuberculose qui fauchait les adolescents, amis des jeunes Cacan, Félicien et Mona…
6 Varengeville – l’église, Émile-René Ménard (1861-1930)
7 L’église de Varengeville, effet du matin, Claude Monet (1840-1926) - 1882 collection particulière, Japon
Partant de Pourville, Claude Monet arpentait le haut de la falaise ou le bord de mer à marée basse à la recherche d’un motif.
En 1882, l’église lui a inspiré quelques toiles, exécutées depuis la grève sous différents effets de lumière sur les falaises ou depuis la sente qui rejoint la plage. Blanche écrit en 1913 : « l’église vue d’en bas, comme Monet la représente, elle devient une cathédrale par la magie du couchant ; vue d’en haut, elle est un coffret d’argent sur le mauve de la mer ».
8 L’église de Varengeville, effet du matin, Claude Monet (1840-1926)
14 mètres de dénivelé
  • Altitude de départ : 88 m
  • Altitude d'arrivée : 38 m
  • Altitude maximum : 90 m
  • Altitude minimum : 38 m
  • Dénivelé total positif : 14 m
  • Dénivelé total négatif : -64 m
  • Dénivelé positif maximum : 2 m
  • Dénivelé négatif maximum : -44 m
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