Vue aérienne sur le port de Dieppe, immeubles du front de mer, bassins de plaisanceVue aérienne sur le port de Dieppe, immeubles du front de mer, bassins de plaisance
©Port de Dieppe|Thomas Delaunay
DieppeUn port, quatre activités

La ville aux 4 ports

Depuis le XIIe siècle, sa proximité avec Paris et sa pêche abondante expliquent le rôle prépondérant joué par le port de Dieppe. Colbert, Vauban puis Trudaine, ont tour à tour dressé des plans d’agrandissement, mais il faut attendre le début du XIXe siècle pour voir apparaître de nouveaux bassins. Le service de passagers entre Dieppe et l’Angleterre fait prospérer la ville depuis 1790.

L’histoire de la ville de Dieppe est intimement liée à la mer depuis ses origines. Situé au centre de la ville, le port de Dieppe et ses nombreux bassins sont totalement imbriqués dans la ville. Un port dans la ville, une ville dans le port.

1250 emplois sont attachés aux quatre ports de Dieppe dont la gestion est assurée par Ports de Normandie.

La plaisance

a le vent en poupe

C’est dans un site en pleine transformation que le port de plaisance de Dieppe accueille pour la première fois le départ du Tour Voile en 1995. Avec cet évènement, le port de plaisance de Dieppe assoie sa réputation sportive et touristique.
Le port de plaisance dispose d’une grande popularité car les bateaux peuvent entrer et sortir quelle que soit la marée, contrairement aux autres ports de la côte normande.

Orientée vers les loisirs, l’animation et le tourisme, la plaisance complète les installations portuaires de la doyenne des stations balnéaires françaises, également plage la plus proche de Paris, sur l’axe le plus direct vers Londres. La filière nautique est un outil d’animation économique et touristique générateur d’emplois, confirmé par l’obtention du Pavilon Bleu. Un atout pour faire de la région dieppoise un espace maritime reconnu et apprécié.

La plaisance, située au cœur de la ville historique, est accessible à toutes heures, sans contrainte de marée. La plaisance occupe trois bassins : le bassin Ango (410 places), le bassin Duquesne (70 places), le bassin de Paris (70 places).

Le port de commerce

1er port bananier au début du 19ème siècle

Au début du XIXème siècle, le port de commerce de Dieppe ne manque pas d’activité. Il est même devenu le premier port de France pour les importations de bananes venues des Iles Canaries et des agrumes du Maroc. Sa position par rapport à Paris est d’une grande aide dans le développement de l’activité commerciale à Dieppe.

Port pétrolier jusqu’à la fin de la Première Guerre Mondiale, Dieppe se spécialise dans les trafics de fruits, d’oléagineux et de matériaux divers. A partir de 1913, il s’impose comme le port bananier français par excellence. L’activité en pleine expansion oblige à de nouveaux équipements. En 1931, par exemple, apparaît la première installation isotherme destinée à mieux conserver les précieux fruits.

Dans les années 2000, le port de Dieppe connaît un effondrement de son trafic dans le commerce des fruits exotiques, principalement à cause du transport routier et de la domination du port d’Anvers dans ce domaine.

Le port de pêche

Grand port français de la pêche fraîche

Figure de proue du secteur portuaire, la pêche dieppoise est spécialisée sur la coquille Saint-Jacques. Premier port coquillier de France, le port de pêche de Dieppe est l’ancrage de l’identité dieppoise.

Dès le XIIème siècle, les pêcheurs dieppois deviennent les grands fournisseurs en poissons frais de Paris et Rouen. Trois quarts de l’approvisionnement des marchés parisiens vient de Dieppe au XVIIIème siècle, par le moyen du Chasse-Marée.

Plus grand port du royaume sous Louis XIV, Dieppe, c’est aussi la pêche au hareng dont la ville pourvoit toutes les abbayes normandes dès le XIème siècle.

Sous la Restauration, les Dieppois armaient pour Terre-Neuve et pour l’Islande. En 1820, une trentaine de navires composaient la flotille dieppoise destinée à la pêche à la morue. Cependant, ce type de pêche a peu à peu disparu par les armateurs dieppois au profit de la pêche fraîche.

A la Libération, l’industrie de la pêche reprit son activité. Malgré les dommages dus à la guerre, Dieppe est demeuré un important centre de pêche.

Le port transmanche

De Guillaume le Conquérant à DFDS

Dieppe a toujours constitué un point de passage privilégié entre la France et l’Angleterre. Lorsque Guillaume, qui n’était pas encore « le Conquérant », et ses Normands posent le pied en terre anglaise et conquièrent les territoires outre-Manche, ils initient la liaison transmanche.

Le développement touristique et économique du littoral normand passe par la ligne Dieppe-Newhaven. La mise en service de deux ferries modernes permet à la ligne de retrouver un second souffle et donne au nouvel opérateur la société DFDS Seaways les outils de la réussite. Deux liaisons par jour sont assurées (3 en été) par le Côte d’Albâtre ou le Seven Sisters, entre Dieppe et Newhaven en 4 heures de traversée. Leur capacité est de 140 voitures, 40 camions et 600 passagers.

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